Prise en 1968, cette photo montre
la 4L de mon épouse, voiture réquisitionnée pour faire tourner un alternateur prêté
par un voisin agriculteur afin d'alimenter
notre bâtiment en 110 volts (le 220v n'arrivera que plus tard dans
nos campagnes). Une
courroie (flèche rouge) relie l'alternateur à la roue avant gauche de la 4L mise sur cale et accélérateur
bloqué. Le cable électrique
(sous la courroie) au sol est visible entre
l'alternateur sur le chariot à roues métal
et le bâtiment ainsi alimenté en électricité. La lampe extérieure allumée nouvellement installée semble
le prouver.
Les deux grandes portes métalliques et basculantes
sont les accès aux deux garages qui donnent à l'intérieur sur le labo/atelier/bureau.
Le
compteur de chantier a été déposé par EDF et son remplacement par une installation
d'abonné n'est pas encore effective, mais nous il faut bien bosser et EDF lui a tout
son temps....
Depuis
1968, deux agrandissements ont déjà eu lieu. On devine sur
la photo ci-dessus la première extension sud qui a consisté
à ajouter en creusant un peu (déjà!) côté colline un
autre garage à gauche des deux existant antérieurement, et qui est
prolongé jusqu'à l'atelier/labo1 appelé aussi "Routes/DDE".
Garage
dédié aux "magasins" qui, depuis, sont
devenus labos/ bureaux / tunnels. L'Atelier labo1 n'est pas
dans l'alignement du vieux bâtiment
(mystère des architectes, déjà...).
Ci-dessus
nous sommes en travaux pour transformer les deux garages initiaux
en bureaux Bernard et Françoise.
Le
3ème garage/magasin (à gauche de l'escabeau) deviendra le hall
d'entrée et en même temps on va rehausser pour obtenir une
salle de
réunion et deux bureaux au 1er étage à créer.
La
suite a consisté à rajouter l'aile ouest (ex cafétéria et René Guitton
de Lens-Lestang et aujourd'hui retraité) et nord initialement garages et magasins, et devenus ensuite
labo2
en contre-bas sur
un ex-parking. Pour avoir la suite, il suffit actuellement d'aller
dehors et de regarder les nouvelles constructions dans tous
les sens.. Heureusement par anticipation j'avais acheté tous
les terrains qui entouraient le terrain original (quasi minuscule).
Tout
s'articulant autour du vieux bâtiment initial aujourd'hui complètement noyé
au milieu des extensions. Le terrain "agricole" mais
incultivable (...en pente) n'a
pas facilité toutes ces constructions. Après tout, n'est-ce
pas mieux qu'une bête zone industrielle bien plate et bondée de
bâtiments divers bien alignés ? Ici on est chez nous. Le Maire
de Beaurepaire (aussi
Ministre) à l'époque est venu nous faire des offres
de terrain gratuit en sa zone industrielle. Lors d'un tête
à tête je l'ai sondé pour savoir ce qu'il désirait en échange
"rien" me répondit -il spontanément.." puis vers
la fin du repas un peu arrosé ( mais perso je ne perds jamais
la tête) il m'a glissé "qu'il avait quelques personnes
que je pourrais embaucher de sa part..." Je n'ai plus
jamais
envisagé de déménager de Lens-Lestang.. et nous y sommes
encore. Ah si une fois il y a bien longtemps j'avais
proposé d'aller s'installer vers Avignon/Orange et pour cause
nous y avions des gros clients..(SAVR siège à Avignon)) mais le personnel SEE de
l'époque a refusé (j'étais finalement bien content aussi de
ce refus) d'autant plus que ma famille n'habitait plus la région
mais au bord de mer à La Ciotat, au moins l'absence du mari était
compensé par le soleil et le mer, ce qui fait que quand je
rentrais de déplacements principalement dans tout le sud et ouest
de la France le samedi soir dans le nuit (à l'époque) je n'avais
pas à remonter à Lens-Lestang pour en repartir au sud le lundi matin aux
aurores. A ce sujet mon épouse tout au long de cette
saga et juste qu'à encore ce jour a été une merveilleuse et
efficace assistante et collaboratrice professionnelle (sans elle
aujourd'hui SEE n'existerait pas!) .
A
noter que Emmanuelle est née à Voiron aux pieds de la Vouise '"Au
Château" comme disent les voironnais à propos de leur Maternité.
Nous habitions à l'époque à Beaurepaire juste à côté du passage
à niveau, plus tard Emmanuelle est allée à la maternelle de Beaurepaire alors
que nous avions déménagé à Beaufort, puis ce sera Vienne, puis La
Ciotat. Ce La Ciotat m'incita à ouvrir une agence à Marseille
car nous y avions installé les radio-taxis et divers autres réseaux
. On connaît
encore aujourd'hui notre attachement à Marseille...(n'est-ce pas
Michel et José?) même si
entre temps nous avons fermé l'agence car qui dit agence dit
gérant, et là commencent les problèmes..(insolubles sauf à
tout stopper...)
Quittons
Lens-Lestang pour rendre visite aux ambulances Bonnet à Besançon,
que nous avions d'abord équipées en 27 MHz simplex puis en 80MHz
semi-duplex. Modernes
le patron et ses fils! et avec une épouse sachant raccommoder un
pantalon décousu lors de l'installation du mât sur
le toit...rester en slip devant l'épouse d'un client pourquoi pas.
Ci-dessus nous avons modernisé (il
faut toujours aller
de l'AVANT!!) en installant maintenant du Pro 80 MHz FM LMT
bloc
3469c jusque là uniquement destiné aux pompiers (dans les grosses
villes) et radio-taxis de Paris Matez les dimensions du poste
LMT dit "mobile"!
Nous
ne sommes pas encore équipés de mât télescopique pour monter nos
antennes en essais radio. Une échelle suffit .Les Peugeot J7
puis J9 se sont révélés des véhicules increvables et
bien adaptés en tout.
A
Grenoble nous avons équipé le central des taxis avec de la radio 80MHz
dont voici le poste central constitué de deux postes
à lampes LMT
ER58 (il doit en rester un ou deux sur les étagères
à SEE). Vibreur mécanique pour obtenir la HT nécessaire aux lampes. La
BF (ultra-moderne) est constituée d'un push-pull à deux 0C72 pnp
pour obtenir 1 watt sur 50 ohms. Le câblage de l'ensemble
a été effectué
par Bernard et son ancien patron Mr Dumollard, de la Côte St André
et devenu inspecteur LMT France. Puis retraite en 1974. Au delà je
le remplacerai payé en honoraires par LMT Il faut reconnaître
que cela a créé des liens (voir plus bas la suite de la collaboration
avec LMT/Thomson)
Les
2 postes peuvent basculer en cas de panne de l'un d'eux. L'alimentation
12v Brion-Leroux est secourue par batterie.
Les
émetteurs récepteurs CSF (Thomson) étant HS et CSF ne pouvant plus les
réparer.. disaient-ils.. espérant sans doute renouveler tout
le parc des mobiles outre la station fixe. Ce qui n'a pas plu du
tout aux taxis grenoblois. Les mobiles à bord des véhicules étaient
de vétustes Thomson-CSF gros et consommant beaucoup (aïe les batteries)
et peu performants . (normal ils ne venaient pas de chez nous.
Très
vite (toujours de l'AVANT), nous leur vendrons un nouveau réseau en UHF
450MHz. Une révolution (matériels ultra moderne venu des USA (ITT)
et qui avait été développé pour la NASA , et surtout avec de si petites antennes de
12cm de haut pour les mobiles (format autoradio) par rapport aux antennes 80cm avec embase à
ressort que ne supportaient plus les taxis sur leurs belles Mercedès d'autant qu'ils
en changeaient tous les ans, alors les trous et les grosses antennes,
ils n'en voulaient plus. Les antennes UHF se posaient sans dégarnir
le plafond...et étaient extrêmement discrètes.(15cm environ)
Réalisés
avec des postes
ITT venus des USA, où j'étais allé voir ce qui se passait
en matière d'évolutions des radiocoms, ils étaient ceux utilisés
dans les capsules Apollo pour aller sur la Lune. Importés
par LMT (faisant maintenant partie du groupe ITT), ces postes révolutionnaires au nom de STAR
furent
installés un peu de partout, comme aux radio-taxis de St Etienne, chez
Allo Vélo à Lyon (portatifs appelés STARPHONE sans antenne extérieure
et aux dimensions d'un gros smartphone actuel!), pour
les bennes à ordures de la communauté urbaine de Carpentras, les
Radio-taxis de Marseille etc. La technique
UHF jumpait du 40/80 MHz à des fréquences très hautes 450/470 Mhz qui
demandaient
tout un ensemble de précautions et des installations inhabituelles
(télécommandes par fil pour avoir l'émetteur le plus près possible
de
l'antenne et réduire les pertes dans les coaxiaux, très importantes
en fréquences UHF). L'antenne
est une colinéaire 5/8ème (7m de haut) que je suis allé placer avec
Bernard (à l'époque
j'avais moins de ventre et plus de souplesse pour crapahuter
sur les toits) sur le haut du clocher de l'église
place Grenette ( les bureaux
des taxis étant situés dans un local attenant à la cure) en passant par un œil de boeuf, Démontée
en 1980...suite à déménagement du standard des taxis en centre ville
au dessus des bureaux du Tourisme
La
plupart des concurrents en étaient restés au 150MHz, que nous avions
"jumpé" en allant directement vers le "futur"soit
450Mhz ,
et ils ne manipulaient
pas bien ces
capricieux UHF, ce qui fit notre bonheur pendant quelques années.
Il reste des exemplaires de
ces appareils à SEE sur des étagères tout comme les Lorenz ITT
Allemagne qui prirent la suite, LMT étant bouffé par Thomson,
ce qui allait petit à petit entraîner sa disparition et celle de
notre collaboration. Nous allions bientôt devenir nous-mêmes constructeurs.
(une sacrée épopée..)
Nous
commençons à avoir une bonne pratique des réseaux radios divers.
Ci-dessus
notre liste de référence des années 70 à 80.
Par
la suite, nous fîmes le choix de ne plus nous occuper de clientèles
"privées" mais seulement de l'Administration et des réseaux
pros.
Installation de la radio
LMT/SEE à Salon de Provence premier autoroute concédé à SAVR (devenue
depuis ASF) Premier district conçu et réalisé par la Sté
d'Economie Mixte SAVR dans son intégralité. On peut comparer
avec les locaux Vinci de ce jour !! A noter que les bâtiments
ASF (photo ci-dessus) étaient presque aussi vétustes
que ceux de SEE.... Depuis c'est quasi une zone industrielle
avec bureaux modernes et très nombreux.... (Vienne était une reprise
d'un autoroute d'Etat et équipé radio simplex -sic!!) par les Phares et
Balises. La technique du semi-duplex qui n'existait pas en France
(tous les réseaux étaient en simplex!) a été développée
par les Ets Némoz à Lens-Lestang (1974) et les essais relais ont été réalisés avec des antennes
relais montées sur des coulisses comme des tringles
à rideaux pour optimiser le découplage entre l'antenne émission
et l'antenne réception (les duplexeurs ne viendront que bien plus
tard). Phares et Balises (l'Etat) ne pratiquaient pas
le semi-duplex, tous leurs réseaux était conçus avec base
principale en simplex et alternat idem bien sûr pour les mobiles. Parfois
les bases (déportées) étaient commandées par lignes téléphoniques sur
des points hauts. Les liaisons mobiles /mobiles en simplex ne pouvaient
donc avoir lieu QUE quand les véhicules étaient à vue et proches Les
Autoroutes concédées ne pouvaient se satisfaire de ces
pauvres moyens et surtout pour des questions de sécurités tous
les mobiles devaient pouvoir être en réseau et communiquer
parfaitement entre eux, c'est là que les relais radio semi-duplex
et situés sur un point haut devenaient obligatoires. Toute cette nouvelle
technique a été développée à Lens -Lestang et a convaincu SAVR
(autoroutes de la Vallée du Rhône) et fut appliquée
par la suite dans toute la France autoroutière et même les DDE ont ensuite
suivi.. en collaboration avec Phares et Balises devenu
SNMTE qui a abandonné (enfin!) son simplex.
Le mât
(photo ci-avant) est
un vulgaire mât "dit vidéo" de 15 cm de côté et haubané.
Les bureaux
sont genre Algéco. A noter que la Direction Générale de SAVR à Avignon (en
fait sur la commune voisine de Le Pontet),
toute nouvelle est installée dans
3 Algécos. C'est là que seront signées nos premières commandes de
réseaux. Nous avions été retenus face à Thomson-CSF car nous
avons présenté un système semi-duplex
(une fréquence émission et une fréquence réception séparées de 4.4
méga à relais unique (conférence totale) pour l'ensemble
d'un district, soit 30 km d'autoroute de
chaque côté du Poste de Commandement central.Thomson CSF en restant
au système simplex de Phare et Balise (L'Etat). Inutile de dire que ça a grincé
des dents.. Ultérieurement Phares et Balises changera d'avis
et retiendra notre systéme (conjoint avec LMT) universellement pour
tous ses réseaux DDE , et fluviaux. Ce sera le début d'une
longue collaboration .. parfois mouvementée..
Relais
LMT 50 w 80 MHz pour ASF réseau dit de sécurité. Nous
installerons aussi un 50 w 85 Mhz au Centre de secours de Chamonix
(mis au rebut en 1987...)
Suite
à la catastrophe de la neige à Montélimar (autoroute et usagers
bloqués pendant plus de 48H dans leurs voitures) les Autoroutes
SAVR
nous ont
demandé de constituer une liaison directe hertzienne "indépendante"
entre les Directions Régionales des Autoroutes (Narbonne/Avignon/Valence).
Les
téléphones
et autres moyens de communications filaires avaient été totalement rompus
pendant
des jours et des jours aboutissant à des catas de partout. Seuls
les réseaux 40 MHz ont fonctionné, alimentés et secourus par batteries
renouvelées en charge, montées aux relais à pieds et dans la neige.
Ce
réseau de sécurité fut réalisés avec des relais de 50 w basés au Mont de la
Caume dans les Alpilles. Ils assuraient des liaisons directes entre
Avignon
(Direction
Générale) et Valence, et Narbonne Nimes Gallargues via
antennes directives et mâts ad hoc.
Ces
installations seront remplacés ultérieurement par de la BLU car
le relais principal au Mt de La Caume (Alpille) était difficile
à entretenir et en plus disposé chez ORTF (pas très coopératif..)
En
1974 sur la pointe de pieds arrive pour les voitures
le radio-téléphone automatique à clavier qui fait suite à celui
qui nécessitait une opératrice
. LMT et Thomson sont les deux seuls constructeurs
qui offrent ce nouveau mode de téléphone en véhicule. LMT remporte
le marché d'équipement de la Belgique et Thomson celui de
la France, mais nous pouvons aussi en vendre en France. Le prix
est très élevé (25 000 F de l'époque bien avant les nouveaux francs
(soit à peut près le prix d'une petite voiture genre 4L.)
nous n'en vendons qu'à quelques rares taxis indépendants, des médecins
de campagne,des maires de grandes villes (Cannes,Marseille, entre
autres) et à des chefs de grosses entreprises. Le réseau
est en bande 150Mcs est très limité en porté et ne couvre partiellement
que les grands axes routiers et les grandes agglomérations. 4 à
5 ans plus tard arrivera le Radiocom 2000 un peu plus
performant, mais nous lui tournerons le dos ne croyant pas au développement
de ce type de réseau. Bien nous en a pris car 2 ou 3 ans à après
son ouverture il fut supprimé, car le GSM pointait son
nez..... On connaît tous la suite.. qui aujourd'hui n'a
pas de "portable"!!... A noter qu'aujourd'hui
il est interdit de téléphoner en voiture !!!!!! C'est le monde
à l'envers. Mais on peut téléphoner dans les toilettes, au restaurant,
dans les ascenseurs, en course à pieds et même en faisant ses courses,
etc, etc.. Perso je pratique très très peu et je n'utilise que exceptionnellement,
c'est encore un monde à l'envers.. puisque tout jeune je démontrais
que l'on pouvait communiquer par radio sans que ce soit un privilège
de l'armée ou de la police... Dans les années 70 les moissonneuses-batteuses
de Mr Genthon à Marcilloles (38 Isère) à deux pas de
Lens, en a été convaincu, et une fois équipé (27Mcs simplex
AM genre CB) pour gérer son parc de Massey Fergusson à 20km à la
ronde 24/24H en période de moisson où chaque minute compte. L'antenne
à 15 m de haut a été déposé il y a peu.. On la voyait
encore si on traversait Marcilloles il y a peu de temps. Les Ets
Dumas (Entreprise de travaux publics à Vienne) lui aussi voulait
pouvoir communiquer avec ses camions de chantiers sur
un rayon de 20km autour de Vienne alors que Vienne est dans un trou.
Cela a nécessité l'installation d'un antenne yagi 27Mcs
(5.5 m x 5.5 m ) au sommet d'une cheminée en brique de 50m de haut ,
large en bas et moins en haut comme toutes cheminées d'usines. Antenne
avec un rotor télécommandé par fil le tout installé
par Bernard Janin en grimpant par l'intérieur de la cheminée
et donc en pente négative.. (sic!) sur des barreaux scellés
dans la brique et pleins de suie. Un "travail" d'alpiniste.
Chapeau. Cette antenne était orientable depuis un pupitre situé
dans le bureau de la secrétaire qui "visait" ainsi"
le camion à joindre selon sa position... L'inspecteur des
PTT qui venait obligatoirement recetter les réseaux en est
resté cloué au sol, il n'avait jamais vu une telle installation
et aucun texte (et pour cause!) ne l'interdisant.. il
nous donna l'autorisation. Mr Dumas fut un fidèle client pendant
des décennies.Ultérieurement il abandonna le 27Mcs pour
du pro LMT 80Mcs et avec relais radio semi-duplex situé
sur le même site que celui des autoroutes soit au lieu dit Pierre-Plate
à 474m d'altitude commune de St Romain en Galles. (Trouvé et initié
par SEE aujourd'hui le site est truffé de relais divers). Cette
cheminée et sont antenne yagi 4 branches verticales (5.5m !) fixées
sur un mât monté sur un rotor électrique sont restées de nombreuses
années en place jusqu'à la destruction totale de la cheminée il
y a un dizaine d'année pour faire place à un immeuble (les
Ets Dumas était en ville) .
Un
livre de 500 pages serait tout juste nécessaire pour évoquer toutes
ces péripéties les anecdotes diverses étant innombrables au long
de toutes ces années folles depuis1968.
Ici
planté en plein désert iranien venant de Téhéran / Sharud
et en direction de Mashad (ville sainte) à la frontière
de l'Afganistan.
Nous
sommes en 1976. Les Ets Némoz sont dans les dettes jusqu'au
cou : paies non effectuées (parfois pendant des mois), bâtiments
non payés, appareils
de mesures achetés à crédit avec mensualités en retard, véhicules
idem, investissements divers en études, protos, recherches etc,
huissiers, et j'en passe. On passe par une mauvaise passe
qui dure
depuis 1969 et qui finira seulement vers le milieu des années 80. Se
faire connaître et apprécié est long , fastidieux , il faut
y croire . Nous dépensons beaucoup (vraiment beaucoup) en "démonstrations",
essais, prototypes, etc
La
CAPAG, une aubaine, nous a déjà confié la réalisation
de réseaux radios pour ses
chantiers de pipe-lines en France. Client très très exigeant, disponibilité exigée 24H/24, etc. Ils ont remporté
un marché en Iran.
Nous
recevons cette commande :ps nous avions fait nos preuves avec eux
déjà en France pour différents chantiers de pipe-lines.
J'y
vais seul. Bernard n'est pas chaud pour aller à l'étranger
(et ne le sera JAMAIS). De plus, en mon absence (même si nul n'est
indispensable), je laisse une
entreprise avec 6 ou 7 personnes à payer (et que je ne paie déjà
pas...) et qui ont du boulot pour assurer la continuité
des affaires en cours.
Bernard
assume très bien. Je devine déjà un futur Directeur général qu'il
deviendra vraiment en 1981.
D'autres
réseaux suivront, en Irak à Bagdad ,à Bassora, puis au Bengladesh, etc,
toujours pour des pipe-lines.
Cette
enveloppe CAPAG dans ses bureaux à Teheran contient nos honoraires. Ils sont
les bienvenus !
De
retour avec un peu de finance gagnée dans les déserts, les
activités autoroutes continuent et ce au fur et à mesure
que les autoroutes se
construisent. Ci-dessus nous sommes dans l'Hérault, laissant
Gallargues (Nimes) déjà derrière nous. Nous sommes au Pic
Vissoux pour y installer le
relais unique du district de Montpellier. Il n'y a pas d'énergie
EDF, alors on installe une éolienne (bien avant les Verts !!). De
district en district, nous irons
ainsi jusqu'à Saintes en passant par Agen, Montauban, Langon, Niort,
etc, et
nous rejoindrons COFIROUTE qui nous a retenus et choisis
contre MOTOROLA qui
propose encore du simplex ! (sic).
La suite, vous la connaissez
(enfin presque, du moins en ce qui concerne les Autoroutes).
Ci-dessus en 1983 je radiotéléphone avec le "portable" NUMIR,
une toute nouvelle technique numérique venue du réseau militaire français
et que les
Emirats Arabes nouvellement Unis (1976) en UAE ont depuis peu
acheté à LMT/Thomson pour leur réseau "gouvernement",
c'est-à-dire les services
secrets, dits 2ème Bureau chez nous.
Cette
possibilité de pouvoir radio-téléphoner en crypté
et en conférence en tous points de TOUT le territoire est TOUTE nouvelle.
: c'est l'ancêtre
du genre GSM, qui lui n'apparaîtra
que 15 ans plus tard.
Bien avant cette possibilité révolutionnaire
je suis parti (tout seul encore une fois) à Abu Dhabi en octobre
1979. Bientôt 40
ans déjà...
Le pdg de LMT, Mr Pagazani, m'a téléphoné un soir d'octobre
1979 vers 20H en
me demandant si j'avais un passeport et si je pouvais être à Paris
en ses bureaux le
lendemain matin... sans plus de détails. J'ai répondu OUI spontanément.
Le lendemain matin, avec mon passeport en main, je me présente à Paris/Boulogne
quai Alphonse la
Gallo, que je fréquente déjà assez souvent depuis 1969, et où
je suis connu comme le "mec fou de radio là-bas
dans la Drôme depuis sa campagne" et
qui construit des réseaux radios pour les Autoroutes et pipe-lines
et radio-taxis avec des matos
LMT".
Mr Pirotte
(Directeur Technique) est là ainsi que Mr Autechaud le Commercial
et le pdg de LMT.
Table ronde et tableau
au mur, on m'explique que LMT a conclu un marché pour la fourniture
d'un réseau tout numérique dit NUMIR pour couvrir à 100%
la totalité du territoire des UAE (je ne sais même pas que
ce pays existe, pour moi c'est tout arabe, donc
Arabie...et pourtant il ne faut pas confondre!).
La question posée est :
"nous savons que vous savez construire des réseaux radios de A à
Z, nous avons pensé à vous pour vous demander si vous seriez d'accord
pour aller sur site aux
UAE étudier le réseau, l'implantation des stations relais,
les emplacements les hauteurs de mâts etc, enfin TOUT pour
que le réseau puisse
être installé et fonctionner d'ici à UN an en phase1 (villes et
grands axes) et suivre sa construction et mise en service. La date
est impérative car associée à des
contraintes politiques et stratégiques (fourniture de Mirage 4, échanges
avec du pétrole et guerre Iran/Irak). Puis dans
le foulée en phase 2 TOUT le territoire doit être couvert en surface."
PS: LMT (devenu filiale Thomson) ne fait que inventer du matériel radiocom
ultra moderne et numérique pour les armées, mais ne crée pas de réseaux d'exploitation
et n'est pas structuré pour ce travail de mise en oeuvre des matériels. Thomson
est chargé de réalisé les faisceaux qui relieront les stations entre
elles.
Gasp.
Je demande 24H de
réflexion. J'ai su plus tard que si je ne les avais pas demandés,
ils auraient hésité à me confier la mission qui allait durer
5 ans (n'est-ce pas, José?).
Le lendemain après discussion avec mon épouse et dialogue avec
Bernard, je réponds OUI. J'avais laissé mon passeport...
il a déjà reçu un visa, et les
billets pour partir à ABU DHABI le surlendemain sont prêts.
C'est le début
d'une grand aventure qui durera 5 ans. Joseph Revol est venu par
la suite, tout comme Bernard,
Robert Martel et d'autres. Ces 5 ans constitueraient un livre
de 500 pages à eux seuls. Au bout de ce rouleau la fin de nos soucis
financiers, juste retour de 15 ans de galère. Je n'ai pas un radis
mais les dettes sont remboursées.
Ce
sera donc maintenant un peu plus aisé pour investir, emprunter,
gérer
et avancer. Tout sera fait en ce sens. Bernard devenu DG.
On
reconnaît Bernard, nous sommes le 21 janvier 1981, il
fait beau et (très) chaud dans le désert. ARZAY est bien loin..
On
peut ci-dessus voir Joseph, Inoubli (un tunisien), euh...GN,
Bernard et un Mr Pavlou anglais/libanais et autres (multi-nationalités...)
techniciens multi-langues dont l'arabe (ça
aide...). Le
ballon gonflé d'hélium (système initié en France pour les Autoroutes,
est au repos sur sa remorque (on consommera
4 ballons en 3 mois ! dont un détruit par tempête), nous sommes en bivouac.
Ps: en France (Normandie) lors d'essais
pour autoroutes nous en avions perdu un... retrouvé par
les gendarmes à 300 km de nos essais, ils l'ont gardé au sol selon
comme
un aéronef en détresse et pendant 48H le temps que nous venions
le chercher. Après enquête ils avaient retrouvé le "proprio"
et m'ont téléphoné à mon domicile m'informant que "mon" ballon
était sous bonne garde (c'est la Loi pour les aéronefs..) mais que
je devais au plus vite pour le récupérer et signer les papiers de
prise en charge et libérer la garde nuit et jour effective
depuis quelques
jours... Pour "le dérangement", nous leur avons
offert une caisse de bons vins...(ils n'ont pas refusé..)
Quant aux émiratis, habitants locaux
rencontrés dans le désert il y a 35 ans...(!!), je
ne vous explique pas leur étonnement à découvrir notre "caravane"
loin de ressembler à leurs chameaux...Les pauvres bêtes intriguées
tournaient
la tête n'ayant jamais vu de ballon (rouge) , et encore moins sur une remorque
avec des pilotes en salopettes...grises.
Le
ballon est pourvu d'une petite nacelle construite par Joseph Revol
(assez bien habitué à avoir quitté son quartier natal de St Didier
à Lens-Lestang et pris comme apprentis à SEE à l'âge de 13 ans et
présenté par ses parents) nacelle qui emporte un émetteur UHF télécommandé et alimenté par un cable
déroulant. Depuis
la remorque, un treuil électrique alimenté par groupe électrogène
assure la descente du ballon que l'on pouvait monter à plus de 100m
d'altitude. La
remorque, construite par nos soins (à l'époque les remorques n'existaient
pas aux Emirats!) , emporte des bouteilles d'hélium
qui, par rotations multiples depuis les fournisseurs dans les ports
situés à 200
voire 300km de là, sont renouvelées régulièrement.
Je
dispose d'une lettre du Gouvernement des UAE (Emirats Arabes Unis
services secrets, ps je l'ai toujours))
, véritable passe-partout pour
notre mission et pour causes..: en conséquence les portes de tous les sites délicats de
tout le territoire des UAE nous sont ouvertes. Les commandants
de bases militaires m'invite le soir à diner...si base il y a .
Le réseau
complet et couvrant TOUT le pays à 100% fonctionnera
pleinement en 1985/86. José (de chez LMT) y apportera beaucoup pour la mise au point
finale.
Quand
des pylônes télécoms (réseaux des pétroliers ou TV
Emirtel) existent déjà à des emplacements qui nous intéressent nous les utilisons pour nos essais au lieu du ballon. Ci-dessus
Joseph est en train de monter au sommet à 120 m (sic!) emportant sur
son dos notre émetteur UFH 470 Mhz.
Entre
la température (voisine de 45° et parfois plus) et la hauteur,
Joseph mettra une heure, voire deux, pour atteindre le sommet
en faisant de courtes pauses
en cours d'ascension. Et ensuite il faut redescendre ! Parfois Joseph
préfère rester en haut : il a son duvet et il y passe la nuit (sic!) si
les essais doivent s'étaler
sur 2 jours (ou plus) à faire nos relevés de champ radio en surface
sur environ 900 km2 (carrés de 30x30 km), à bord de véhicules 4x4
équipés de récepteurs
et enregistreurs. 83 000 km2 seront ainsi couverts
dans leur intégralité.
Le
client (Gouvernement) exige chaque semaine un compte-rendu exact
de nos travaux et confirmations de couvertures radios en surface.
En ville,
les radiotéléphones NUMIR ,
devront fonctionner de partout et à l'intérieur de tous les bâtiments. A noter qu'ils seront planqués dans des attaché-cases totalement
anonymes.. Mon "passe-partout" me permet d'aller
mesurer et tester de partout.
Ensablements,
chaleur, pannes diverses, sable de partout dans les appareils de
mesures, cartes quasi inexistantes même si nous avons celles
des militaires
et nos seules boussoles. Bivouacs, serpents, recherche d'essence
à 200 km de là..., alimentation locale..., soif, pelles, sable,
pistes, puis un "village"
et un accueil chaleureux, le thé, parfois un abri en dur pour passer
la nuit (avec un peu d'eau pour se laver) ou lits pliants sur le toit
"pour la fraîche". Ramener
les bobines d'enregistrements à Abu Dhabi, commencer à les mettre
au propre pour le rapport d'étude. Recommencer, recommencer, mesurer,
et ce pendant
des mois. Globalement, nous définirons environ 70 stations. Elles
seront ensuite toutes construites et reliées entre elles
par les faisceaux Thomson.
Pendant
tout ce temps les réseaux autoroutiers français continuent à avancer :
les équipes SEE restés en France s'y emploient.
Nous n'avons pas abandonné les autoroutes et divers
autres clients , SURTOUT
PAS, même si Bernard ci-dessus semble soucieux sur son pylône en
cours de construction : nous modernisons, nous évoluons.
Bernard
est peu resté aux Emirats (mais peu c'est déjà BEAUCOUP!) surtout
quand on nous laisse sans passeport pendant une semaine et
sans motif et on ne le connaîtra jamais. Sans passeport nous ne pouvions
conduire.. alors nous avons beaucoup jouer aux cartes dans
nos chambres....J'ai fait x visite à mon interlocuteur au siège
du Gouvernement , mais la réponse restait la même: << vous
n'y êtes pour rien, mais je ne peux vous laisser circuler sur le
territoire, prenez patience>. On ne pouvait pas non plus prendre
un avion pour renter chez nous! Seule consolation on était toujours
payé... Ensuite,
pendant les constructions du réseau NUMIR aux UAE , ce seront Joseph, Robert
et
Jean-Louis Vidal (pas "de"), qui iront sur place. En
1984, nous y rencontrerons José Pédraza, installé en mission permanente
à
Abu Dhabi par LMT comme responsable général pour finaliser la
construction et les mises en service du réseau. Pour ma part,
ce seront
des ponts aériens entre la France et les UAE pendant 5 ans.
José
Pédraza
quittera par la suite LMT/Thomson et viendra poursuivre sa carrière à SEE, principalement pour
les tunnels. Ci-dessus,
celui de Puymorens dans les Pyrénées,avec Hervé Méary et Alain Martin,
très absorbés sur des plans au pied d'un pylône extérieur. Pour
l'activité radiocom dans les tunnels tout a commencé par l'A40 Lyon/Genève
où nous avons réalisé les réseaux sans problème avec nos moyens
et technique habituelles déjà pratiquées sur SAVR et COFIROUTE
etc. Mais là l'extension de construction de l'autoroute A40
(concession SAPRR) vers Genève comptait 3 tunnels.. et la radio
n'aime pas les tunnels..(aujourd'hui plus personne ne s'aperçoit
d'une coupure de son autoradio ou de son GSM quand il entre
dans un tunnel) il y a quelques décennies la radio s'arrêtait à
quelques dizaines de mètres après être entré. Quid? Que
fait-on? Scetauroute Sté d'ingéniérie qui est chargée de construire
l'autoroute et avec livraison clé en main, nous pose le problème..
: "vous devez faire fonctionner les radios dans les tunnels
autoroutiers". Cela n'existait nulle part au monde.. Nous
sommes dans les années 80 et c'est
l'Autoroute des Titans il sera inauguré par Mitterand,
en attendant il FAUT de la radiocom dans les tunnels. Avec des
antennes classiques ça ne marche pas , les ondes sont
comme étranglées. Je cogite, nous avons deux problèmes.. le
premier c'est la continuité de la couverture radio extérieure
par les relais et une couverture dans les tunnel et surtout
sans que les chauffeurs de véhicules de services ne soient contraints
à avoir à changer de fréquence et donc tourner des boutons,
il fallait donc que ce soit automatique tout comme aujourd'hui on
n'imaginerait pas de demander à un GSM de gérer les fréquences manuellement
pour être relié à un relais! Donc si on ne veut pas avoir ce
problème il faut une fréquence unique sur tout le parcours
du district de l'autoroute. Nous n'avons pas à l'époque
les synthétiseurs nécessaires pour cet usage. Mais alors comment
avoir un couple de fréquences unique entre l'extérieur et
ensuite dans le tunnel (il restera encore à faire entrer les ondes
radios dans les tunnels..). Fréquences uniques oui, en théorie
ça peut marcher mais encore faut-il que tous les concernés soient
synchronisés.. Avez-vous déjà remarqué qu'un bête poste de radio
FM parfois ça bafouillait car on reçoit deux émetteurs placés
à des endroits différents mais qui émettent sur la même longueur
d'onde, et bien c'est normal s'ils ne sont pas synchronisés
car l'un ou l'autre émet un champ radio qui selon la propagation
est en retard ou avance sur l'autre. Je n'ai pas de solution
(nous ne sommes pas encore en 2018.. mais en 1981 !! ) Je
suis convaincu qu'il FAUT que l'on DOIT synchroniser nos relais. Bref
revenons dans les tunnels où rien ne passe en radio , ce sont de
véritable atténuateurs à piston (les pros me suivent). Je découvre
sur des docs lors de Salons divers (il n'y a pas encore Google!)
qu'en Suisse les trains (électriques et de montagne) ont déjà
de la radiocom et elle fonctionne dans les tunnels! Ils se servent
du cathénaire comme antenne..à l'entrée de chaque tunnel un répéteur
(ils sont en simplex c'est plus simple à priori) qui émet via un
coupleur directement sur le cable électrique pendu au plafond dans
les tunnels,et isolé de la terre, et ça marche. Les rails
constituent une terre! Pour nous
partant de l'idée il faudrait créer un cable "porteur"
radio. Il existe des cables coaxiaux (cables d'antennes
comme celui de la télé) "fendus" chez les Cables
de Lyon et au Japon (Hitachi). Un essai nous offre
une petite perspective, mais la fente standard ne fait
pas passer toute la gamme de fréquences que nous devons transmettre
(pour retransmettre outre la radiocom de l'autoroute et aussi
la radiocom de la Police , de la Gendarmerie, des Pompiers et des
douanes et j'en passe donc un ou deux canaux FM radio publique.
Le cahier des charges est assez dense en ce sens.. Il nous faut
donc travailler sur les types de fentes à réaliser pour rendre
ces cables "passoires pisseux" capable d'émettre
et de recevoir tout au long des tunnels. Finalement ce sera
possible et nos rouleaux de cables arriveront (plus au moins vite..)
depuis le Japon. La synchronisation? Et bien je considère qu'il
faudra la réaliser. Nous sommes en 1981 et je viens d'acquérir
un des premier Mac
Intosh disponible en France Oui c'est un ordinateur..un
million de fois (voire bien plus) moins performant que votre
GSM ou PC d'aujourd'hui. Il ne va RIEN me solutionner, mais seulement
me permettre de monter un dossier avec MacDraw et MacWrith
c'est à dire dessins et textes , puis imprimante. Je
porte ce dossier (long de plus 2 mètres..) tout pimpant à
Scetauroute à Annecy ce qui les laisse pantois. Ils n'ont
pas encore de PC!! "Etes-vous sûr que votre système fonctionne?""
me demande l'ingénieur.
Oui je m'y engage. Banco on vous passe commande (nous nous connaissions
déjà depuis quelques années et nous avions déjà
travaillé ensemble). Restait à faire fonctionner le tout.. Francis
Catel notre super ingénieur et qui découvrait la chose me
dit textuellement; "ça ne peut pas fonctionner car nous
ne savons pas synchroniser les relais". OK Francis mais
je l'ai déjà vendu et nous avons donc la commande alors il faudra
bien que ça fonctionne..(sic!) Ceux qui ont connu Francis peuvent
imaginer la scène.. le mégot en papier maïs en rougeoie encore. Quelques
jours plus tard Francis vient me voir et me dit "j'ai
trouvé on peut le faire!!"" ("yes we can" dira - t-on
bien plus tard au delà de l'Atlantique). Je n'en est
jamais douté.. L'idée de FC est d'utiliser les tops
de synchros (analogiques) et envoyés par France Inter (Grand
Onde AM) et qui servent entre autres à synchroniser les pendules
officielles un peu de partout. Ces "tops" vont
synchroniser nos relais! Ainsi est née la transmissions radiocom
dans les tunnels couplées en continu avec l'extérieur. A40
SAPRR et Scetauroute sont satisfaits.
Suites
favorables: Pour faire court : Scetauroute a été chargé de faire
mettre
les radiocoms dans le Tunnels du Mt Blanc qui venait de brûler
Fort de la réussite sur l'A40 ils ont choisi
SEE pour équiper le tunnel du Mt Blanc (partiellement détruit
par un incendie en 1999) . Un énorme marché 11km de
cable "fendu" des répéteurs et j'en passe et le
tout géré dans un PC central côté français.. La commande
représentait 5 fois notre chiffre d'affaire annuel habituel..Le cahier
des charges exigeait de passer les réseaux Police, Gendarmerie,
Douanes et j'en passe dont aussi des canaux FM radios publiques
(France-Inter etc)... L'épopée
tunnels allait continuer de partout sous la houlette et l'immense
talent de José Pédraza et nous en avons réalisé des
dizaines partout France. Merci JP qui va bientôt nous quitter
pour une retraite bien méritée. Du sable des Emirats aux cables
fendus dans les tunnels cela aura été une sacrée aventure. La
suite est assurée (entre autres) par Yann Morel-Chevillet qui s'est
déjà fortement investi dans la maintenance du Tunnel du Mt Blanc
ces dernières années. Marché hélas non renouvelé pour
un petit détail qui nous a échappé dans un appel d'offre..
Francis
Catel (ci-dessus) qui a quitté la Normandie pour poser ses valises à SEE et n'ira jamais à l'étranger. Il est penché sur la synchronisation
des
relais à canal unique (première mondiale) sur Autoroute et réalisée
sur A40
SAPRR et ses tunnels).
Les
épopées Autoroutes concédées ont commencé
en 1972, mais n'aboutiront vraiment (et encore...) qu'il y a à
peine 15 ans. Entre temps, outre SAVR (ASF) devenu Vinci , COFIROUTE (autoroute privée) , SAPN, SANEF etc nous ont
fait confiance
à 100%, et ça se perpétue. Les autoroutes concédées ex Sté
d'économie mixte aujourd'hui sont toutes privatisées mais
pour la plupart utilisent encore nos matériels .
1981. Les Ets Némoz se
transforment en deux entreprises : la Sté SEE et le bureau d'études BEGN...les
autres ajustements se feront en 1985 etc etc Puis le bureau d'Etude
BEGN sera incorporé dans SEE.SA dans les années 90. Ensuite une
petite partie du personnel de SEE nous a quitté et a créé sa propre
boîte http://www.koario.fr/ elle vole
encore de ses propres ailes et même en concurrence contre SEE. Cela
a fait de la place pour du sang neuf à SEE et ses fidèles. Mais ça tout le
monde connaît (ou presque).
Entre
temps suite à la disparition de la Sté LMT absorbée par Thomson,
nous n'avions plus de matériels radio mobiles pour nos clients,
j'ai donc décidé de se lancer à en construire nous même... Entre
Thomson et SEE ça ne "passait pas".Nous n'avions pas du
TOUT le même esprit. Et puis pour Thomson nous étions si petits
et eux si grands... et il n'y avait plus tout l'historique
avec la Sté LMT de nos débuts avec qui des liens étroits s'étaient
constituées au fil des temps (depuis environ 1969) l'ex pdg Mr Baudin
m'avait à la "bonne" pour lui j'étais un électron libre
qui réalisait du concret en radiocom de partout en France (LMT n'étaient
que constructeurs) je l'avais
convaincu du marché des Autoroutes Concédées naissantes et du système
des relais semi-duplex. Son successeur Monsieur Pagazani m'invitait
à aller l'accompagner à l'urinoir (sic) pour ne pas perdre de temps
et surtout être seuls..et c'est là qu'il me confiait
tout un tas de trucs sur la Radiocom, sur LMT ses projets et à propos de
notre collaboration... Pas étonnant de se retrouver ensuite à
Abu Dhabi...il est venu sur place et je l'ai "baladé"
dans le désert pour lui montrer le boulot que nous faisions.Il
a vite compris pourquoi nous ne pouvions rentrer tous les soirs
à l'hôtel (!!!) et que nous campions sous tentes comme
des bédoins... J'ai choisi Jérome Combalot pour s'occuper et
gérer ce gigantesque projet soit à terme pour SEE devenir constructeur d'émetteur-récepteurs
mobiles bande 40Mcs. JC a reçu cette mission comme un bloc de béton
lui tombant sur la tête. Après réflexion (s) et questions
diverses il a accepté le challenge. Surtout il fallait y croire.
(ce n'est guère le cas pour les ingénieurs sauf rares exceptions) Mon cahier des charges
était assez simple, ce poste de radio-téléphone innovant devrait
avoir les dimensions d'un guide vert Michelin parce que les vide-poches
des voitures sont en général aptes à les recevoir. Cet émetteur-récepteur
ne devrait donc pas être épais (2cm max) et pouvoir se glisser de
partout dans les véhicules contrairement aux monstres 3469
LMT matos de 12 x30x30 cm !!!! C'est ainsi qu'est né
ASPHALTE "managé" par Jérome Combalot à qui j'avais donné tout pouvoir auprès des
ingénieurs et techniciens SEE pour y parvenir. Mais certains ingénieurs
et techniciens ont boudé le projet (entre autres ils étaient aussi contre
le numérique) ils ne sont plus
à SEE à ce jour. Et même un pdg ne pouvait les faire changer d'avis.
(les pdg de LMT avaient les mêmes problèmes..)
Une fois réalisé le proto (galères en tous genres!)
nous avons opté pour le faire construire par un sous-traitant roi
des cartes électroniques et notre ASPHALTE ne devait en comporter
qu'une seule pour des questions de volumes et de prix de revient
, et avoir le moins possible de connecteurs internes. Gageure
gagnée et gallons pour JC et aussi principalement Francis
Catel pour la conception et entouré par ses collègues. Bravos à tous.
Nous étions devenus constructeurs. Nous (JC et CP) en avons
vendu 15 000 (quinze milles) c'est dire le succès de cette bestiole
originale qui a séduit non seulement les Autoroutes, mais aussi
les Routes (DDE) avec l'agrément du SNMTE ex Phares et Balises entité
d'Etat pour les Télécom de l'administration . Nous avions déjà
une expérience de constructeurs de périphériques pour émetteur-récepteurs,
soit télécommandes et appels sélectifs qui
n'existaient pas chez les constructeurs comme LMT et autres. C'est
ainsi que nous avons créé le boîtier SEAK, puis sont successeur
le DESK (plus de 15 000 vendus) , ce fut aussi une réussite complète car tous nos clients
habituels s'en s'ont équipés par milliers. La suite et
bien elle est ci-après : Aujourd'hui
SEE c'est cela > A
et aussi à la
pointe de l'Actualité avec cela > B et je m'en réjouis. (les
poussins en Grande Bretagne aussi)....! (voir Jérome Combalot )
ps
cette page utilise le support http://www.vf-air.com/index.htm (web
perso) avec plusieurs gigas de contenus pour une passion autre
que la "radio" soit la simulation de vol sur PC
.(ps: c'est aussi une commande à distance...) (possible depuis les années où sont apparus les PC http://www.vf-air.com/FS6.htm
)
Ci-dessous
le nombre de visiteurs de vf-air
depuis sa
mise sur le net en 1988 (début de ADSL et du Net en France
sud/est)